Coudre une robe de mariée : elles partagent leur expérience (1/2)
La couture est parfaite pour oser, repousser nos limites et se lancer dans des challenges. Coudre une robe de mariée peut sembler inaccessible, mais c'est un projet couture qui est à votre portée avec de la préparation et de la patience.
À travers ma ligne de patrons à personnaliser et l'ebook "Ma robe de mariée", je souhaite vous inspirer à oser vous lancer dans de grands projets couture. Ces outils vous donneront les clés pour concrétiser vos ambitions.
Un de mes bonheurs au quotidien est de recevoir les photos de vos créations. Je suis encore plus touchée quand ce sont les robes que vous avez cousues pour votre mariage ou celui d'une proche. J'ai demandé à plusieurs couturières qui se sont déjà lancées dans l'aventure de partager leur expérience. J'ai eu beaucoup de plaisir à les lire, j'espère que vous en aurez aussi. Bonne lecture !
♡ MAUD ♡
@maud.rome
La création d’une robe de mariée est, je pense, l’un de rêves de toutes les couturières, mais quand en plus vous avez la chance de faire celle d’une de vos meilleures amies, c’est simplement incroyable ! C'est également une grande source de stress, car s'il y a bien une robe qui se doit d’être parfaite, c’est celle-ci ! J’ai tout de suite acheté l’e-book qui est devenu mon « e-book de chevet ». Je voulais absolument avoir une idée de ce que je serai capable de faire avant de faire des propositions à mon amie.
Nous avons commencé par faire des essayages dans des très jolies boutiques pour que la future mariée se fasse une idée de ce qu’elle aimait ou non. Nous avons ensuite établi un cahier des charges ensemble qui a abouti à la réalisation d’une première toile. Je ne sais pas du tout patronner donc j’ai opté pour une technique peu académique… J’ai monté la toile et ensuite j’ai tout simplement dessiné les modifications sur mon amie ce qui nous a valu une bonne crise de rire ! Une fois la toile parfaitement ajustée, je l’ai démontée et ensuite, j’ai reporté sur du papier à patron.
Pour le choix du tissu, nous avons commandé des échantillons chez Stragier et nous avons également envoyé des photos de la toile pour que la conseillère nous guide. J’ai commis une erreur quant au choix du tissu qui m’a valu de recommencer toute la jupe. Le premier tissu choisi était d’une grande qualité, mais il se froissait tout de suite ce qui aurait donné un mauvais rendu le jour du mariage. Nous avons donc finalement changé pour une mousseline plus souple et surtout infroissable.
J’ai passé en tout un peu plus de 70 heures sur la robe alors qu'habituellement au-delà de 5 heures pour un projet, je commence à perdre patience. J’ai énormément douté, mais ce qui a fait toute la différence, c’est le calme et la bienveillance de la future mariée. Je conseille vraiment aux couturières qui souhaitent se lancer dans ce type de projet de le faire avec une personne en qui elles ont entièrement confiance, il faut que ça reste un plaisir.
Pour nous, la création de la robe a contribué à des moments d’amitié incroyables ! Pour vous résumer nos samedis d’octobre 2020 à juin 2021, nous étions toutes les trois (la future mariée, une autre de ses témoins et moi) assises à ma table de couture. Pendant que je cousais, elles étaient avec moi, on discutait, buvait du thé… Ces moments font partie des plus beaux souvenirs de ma vie.
Si je devais retenir un seul moment ce serait sans aucun doute le matin du mariage quand j’ai fermé sa robe, l’émotion ressentie était incroyable ! ... Je n'ai qu'une hâte, recommencer !
♡ SANDRA ♡
@sdraplx
Déjà avant LA demande en mariage je m’étais dit que ce serait un superbe challenge de faire soi-même sa robe de mariée. C’était également l’occasion d’avoir une robe totalement sur mesure, tout à fait unique et qui me corresponde, que ce soit dans le choix de la coupe ou des tissus. Et quelle fierté de porter ce que l’on a créé, surtout pour un jour si important.
Ce projet et le système de patrons personnalisables m’a permis d’imaginer la robe de mes rêves comme lorsque je jouais à la styliste toute petite. Cela a aussi été l’occasion de découvrir et de coudre de belles matières de qualité. Ce premier projet d’envergure m’a permis de suivre une structure plus professionnelle, à partir de patrons, en suivant un livret, et en réalisant une toile avant de me lancer dans LA robe avec ses tissus précieux. J’ai aussi découvert plusieurs techniques de couture qui m’effrayaient un peu de premier abord : découpes princesses, zip invisible ou couture de tissus ajouré par exemple. Maintenant, je n’ai plus d’appréhension pour les cousettes avec patrons ou avec des techniques ou tissus qui semblent compliqués, je suis prête à relever tous les défis !
Pour choisir les tissus, surtout si vous les choisissez sur le net, je vous conseille vivement de commander plusieurs échantillons pour se rendre compte de la tenue des tissus mais aussi de leur transparence. La commande d’un nuancier permet aussi de choisir la teinte qui nous plait le plus et de s’assurer que les tissus vont bien s’accorder. Ensuite, il est important de réaliser au moins une toile pour vérifier que la coupe et la taille choisie va bien à notre morphologie et nous plait toujours. Cela permet également de s’entrainer sur les étapes les plus techniques et d’être totalement prête et entrainée pour la couture de LA robe. Coudre sa robe de mariée vaut vraiment le coup : cela s’est confirmé par le regard émerveillé et fier de Monsieur et de notre entourage le jour J… et cela booste à fond l’estime de soi.
♡ MATHILDE ♡
@mathiklk
Photographe : @philippe_walther
Ma robe de mariée est le premier vêtement que je me suis cousu. J'ai toujours rêvé de coudre mes vêtements. Quand il a été temps de penser à ma robe de mariée, je me suis sentie déçue de ne pas avoir appris à coudre plus tôt, et puis tant pis, je me suis lancée quand même : un grand défi ! Je dois admettre que jusqu’au bout je me disais que je devais avoir un plan B au cas où je raterais mon projet.
J’ai adoré le fait d’apprendre à faire dans les règles de l’art : je n’ai pas l’impression que ma robe soit bricolée, même si j’ai cousu et décousu certaines parties plusieurs fois pour être pleinement satisfaite du résultat. Je suis fière de ma robe et je sais que j’ai appris énormément grâce à ce projet. Une couturière aguerrie y verrait sûrement des choses à revoir mais ma grand-mère, qui a cousu toute sa vie, a validé, et ça, c’est le plus important à mes yeux. Grâce à ce projet, je pense maintenant être capable de coudre bien d’autres choses !
Mon premier conseil est de ne pas croire qu’il faut être une couturière aguerrie pour coudre sa robe de mariée. J’étais une véritable débutante, mais avec les conseils de Charlotte (l’ebook est une véritable mine d’or), les ressources diverses sur internet ou dans mon entourage, et beaucoup beaucoup de patience, je suis fière de dire que j'ai réussi !
Je conseille aussi à celles qui se lancent de prendre le temps pour faire et défaire quelques toiles, d’aller essayer des robes en boutique, de choisir un modèle à sa portée et à ses goûts, et de trouver une épaule sur laquelle s’appuyer pour les essayages, les idées et la motivation. Enfin, je dirais qu'il ne faut pas avoir peur de coudre de la dentelle : c'est beaucoup plus simple que ça en a l'air...
♡ SOIZIC ♡
@mezellic
Nous voulions un mariage simple. Élégant, traditionnel, mais simple. Pour moi, la mordue de couture, c'était une évidence que j'allais coudre ma robe de mariée.
Je suis entrée dans une boutique spécialisée en robes de mariées pour essayer différents modèles et confirmer ce que j'avais en tête, j'en suis ressortie avec une robe commandée... Je l'ai tout de suite regretté. Elle coûtait une petite fortune et ne correspondait pas à ce que j'avais en tête. Au fil des retouches qui ne m'allaient pas, mes regrets n'ont fait que s'accentuer. J'ai donc appliqué l'adage "on n'est jamais mieux servi que par soi-même" et je suis revenue sur mon envie initiale de coudre ma robe de mariée ! J'ai aimé chaque étape de confection.
Celle qui m'a demandé le plus de temps a été la visualisation de la robe de mes rêves. Imaginer les décolletés, le volume, le tombé, les jeux de transparence, les longueurs... tout en tenant compte de ce qui me va ou pas. Finalement, ma robe de mariée est différente de mon idée première, mais elle est parfaite pour moi, en adéquation avec mon corps et mon esprit. Même si on connaît bien sa morphologie, je conseillerai d'essayer une tenue du commerce avant de commencer (avec la couleur et la forme qu'on imagine), au moins pour se familiariser avec ce style inhabituel.
Conseil ultime, privilégiez les boutiques en ligne qui permettent d'essayer chez soi et de renvoyer si ça ne va pas. Vous aurez le temps de vous regarder sous toutes les coutures et de bien réfléchir. Coudre sa robe de mariée demande du temps, un travail de projection et de la persévérance. Il y aura des coutures à défaire. Beaucoup. Mais ça en vaut la peine !
♡ FLORENCE ♡
@florenceknitting
Je couds mes vêtements depuis deux ans et j'apprécie de plus en plus de porter des vêtements faits main et sur-mesure. On peut s’approprier les patrons et utiliser des tissus qui les rendront uniques. La robe que j’ai cousue est unique et à mon image.
J’avais particulièrement à cœur de concrétiser ce projet en allant acheter mon tissu dans le quartier du Sacré Cœur. Quand j’étais enfant, ma grand-mère m’emmenait au Marché Saint Pierre - Dreyfus et à Reine. J’étais toujours émerveillée devant les étalages de tissus, notamment à Reine où des mannequins sont habillés avec les tissus vendus. J’ai pu aller choisir ma dentelle et mon tissu principal avec ma mère et ma marraine. La boucle est bouclée. Ces magasins sont ma madeleine de Proust, d’autant plus que quasiment rien n'a changé depuis des décennies.
J’ai confectionné cette robe avec amour et impatience de la montrer à mon futur mari. À chaque étape franchie, j’ai réalisé l’engagement que j’allais prendre. C’était émotionnellement intense, et je pense avoir versé ma petite larme à chaque phase de confection. Voir cette robe prendre forme au fur et à mesure était magique. Je ressens aussi une grande fierté d’avoir cousu moi-même cette robe pour ce jour unique.
La clé est véritablement de prendre son temps. Je l’ai donc cousue sur plusieurs jours, étape par étape pour ne pas me mettre de pression inutile. J’ai coupé la dentelle avec une amie. À deux, c’était plus rassurant. Pour le montage, les étapes se sont enchaînées facilement et avec beaucoup de plaisir. Puisque j’avais déjà eu l’occasion de faire une toile et ayant déjà cousu des robes, le montage de la robe ne me faisait pas peur.
L'ebook m’a énormément aidé, surtout sur les points techniques que je ne connaissais pas comme la pose de la lichette et la fermeture éclair avec la doublure. Il aide également sur le choix des tissus et sur la manière dont il faut s’y prendre pour coudre la dentelle. Je m’y suis prise deux mois avant la date du mariage pour la toile et j’ai commencé à la coudre un mois avant. C’est court, mais avec mon travail je savais que j’aurais suffisamment de temps pour tout faire.
Merci à Maud, Mathilde, Soizic, Florence et Sandra pour leur générosité.
Continuez votre lecture avec la suite des témoignages.
1 commentaire
Bonjour,
Très belles robes, je souhaites faire la mienne, j’ai une question: lorsque l’on triple le devant avec de la dentelle (doublure / tissu principal / dentelle) doit on coudre la dentelle et le tissus principal ensemble notamment pour la découpe princesse: coudre dentelle et tissu principal ensemble , puis doublure pour cacher les coutures ?
J’ai peur que les coutures sur la dentelle se voient si on ne procède pas comme ça, je ne sais pas si c’es très clair.
Merci
Estelle
Laisser un commentaire
Ce site est protégé par hCaptcha, et la Politique de confidentialité et les Conditions de service de hCaptcha s’appliquent.